Terres arides

Terres arides parle de ce que la guerre civile syrienne révèle sur nous.

Terres arides, théâtre-récit, pièce qui mêle théâtre de narration et fiction documentée raconte le voyage en Syrie qu’un journaliste luxembourgeois a entrepris en 2019, pour réaliser un reportage sur un combattant djihadiste, membre de l’État Islamique, emprisonné dans un cachot secret des Forces démocratiques syriennes, dans le territoire kurde du Rojava. 

L’histoire de ce combattant est singulière et emblématique, dans le sens qu’il est le seul jeune radicalisé à être né, avoir grandi au Luxembourg et avoir fait le chemin du Grand-Duché jusqu’en Syrie. Il est un parfait citoyen européen, il est né au Luxembourg en 1987, il a grandi dans le village paisible de Meispelt, il a un passeport portugais.

Le journaliste, au cours d’un voyage qui a duré une semaine, mais a nécessité des mois de préparation, est passé par l’Irak au Kurdistan syrien, en traversant la seule frontière qui n’est pas contrôlée par les troupes de Bachar Al-Assad, pour réaliser un entretien avec le jeune djihadiste et poser, aux autorités politiques et juridiques du Luxembourg, la question de ce qu’un état de droit est censé faire de ces jeunes citoyens du pays qui ont succombé à une idéologie radicale et qui croupissent maintenant dans une prison à l’autre bout du monde où ils risquent, sans véritable procès, une rapide exécution.

Terres arides parle aussi de ce que la guerre civile syrienne révèle sur nous. Car tout est lié. Les prisons kurdes, les décisions de la justice luxembourgeoise, l’aboutissement de la guerre confuse en Syrie, les intérêts européens, l’image que nous voulons donner de l’Occident, notre sécurité à l’avenir et la radicalisation des prochaines générations.